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 « Ch’Lanchron » c’est aussi le journal trimestriel écrit tout en picard Un « lanchron » c’est un pissenlit 35 ans de scène, 90 chansons en picard à notre répertoire Logo officiel de « Ch’Lanchron » Gadrouille est la mascotte de « Ch’Lanchron » Toute une collection de livres picards de référence À doù qu’o s’édvise in picard ? Ravisez ichi ! Quoé d’neu din « lanchron.fr » ?
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Ch’Lanchron "éch jornal picard" ressemble à son pays natal. Il tire son langage de notre sous-sol fait de craie et de silex. Il forme ses mots comme on façonne la terre d’argile. La couverture de ce numéro 78 de Ch’Lanchron l’annonce à merveille avec ce joli puits, typique de la campagne amiénoise. Taillé dans le calcaire par l’homme, la pierre s’est usée sous les pluies et le passage des années. Le treuil fatigué remonte toujours la chanson de l’eau qui s’égoutte et des paroles qui coulent. Ce puits a entendu le picard depuis qu’il est tout petit. Maintenant entouré de ses lichens et de ses herbes folles il nous raconte "chez nous" avec le verbe d’ici.

La rentrée picarde

Dans Ch’Lanchron, l’actualité se mêle aux souvenirs. L’éclipse du 11 août ne fait certes plus la une des quotidiens. Mais le trimestriel picard a tout loisir d’illustrer avec humour le propos. La guerre des Balkans n’est plus de mode, mais Jehan Vasseur (de Nibas, Vimeu) qui a vécu l’exode d’un certain mois de mai 40, nous parle d’espoir dans cette berceuse "Canchon deurmoére du Kosovo" : "D’ichi l’hiver, seur, avant Nouo, oz y rvarons au Kosovo".
La rentrée des classes ne se fait plus avec une vraie ardoise : celle avec "sin cade éd bos". Jules Dufrêne (Bassures de Cayeux) nous explique combien elle était utile à l’écolier pour calculer la longueur de l’hypoténuse tout en s’amusant à la nettoyer avec un "ratchillon", faute d’éponge. Tout un programme...
Les souvenirs s’égrènent. Jean Grilly (qui, notons-le, écrit avec un maîtrise excellente de la langue, depuis l’île de la Réunion) évoque son oncle, mutilé de la première guerre mondiale. Mari marchait "in feutchant" à cause de son pilon. Mais le dimanche, il mettait sa "gambe des diméches", en alu, brillante, et articulée. Malheur à celui qui aurait dévissé l’articulation par jeu ou par curiosité ! Le récit, sans nostalgie, parle franchement d’un équilibre de bonne humeur familiale qui risquait alors d’être rompu. Éducation oblige.
Savez-vous jouer au toupion ? En fait la question de Jean Leclercq (Bienfay) s’adresse aux plus âgés. Ceux qui ont connu les courses à coup d’cachoére (fouet), au long des rues du village. C’est en revoyant les jeunes pratiquer le toupion, que l’envie peut lui venir de se frotter à eux, de leur lancer un défi. Mais attention aux vitres de l’entourage. Le toupion mérite bien son surnom de "casse-carrieux".
Léopold Devismes (Bouillancourt) décrit la multitude des fourrages d’antan. Trèfle, minette, luzerne, autant de couleurs ou d’usages dans les élevages. Ces alternances avec les moissons de céréales rythmaient la vie de la campagne. La mécanisation a évincé la "dravie" (mélange de fourrages) de la plaine. Le vocabulaire picard exprimait pourtant avec bonheur cette diversité.

Internet : le picard n’est pas en retard

Le picard est fin prêt à entrer dans le prochain millénaire. Il est présent sur Internet depuis plusieurs années, et Ch’Lanchron entreprend une visite commentée des sites qui parlent picard sur le réseau. Première étape de l’enquête : le propre site de la revue, que l’on trouve en ligne. La documentation bibliographique ou linguistique est abondante. Elle côtoie la poésie ou la chanson (que l’on peut écouter, lire et traduire), la littérature (de la bande dessinée au roman), l’édition, la grammaire, de nombreux liens avec d’autres langues régionales, et un accueil qui est aussi proposé (en plus du français et du picard) en espagnol, allemand, hollandais, anglais, espéranto ou italien... Le picard n’est donc pas renfermé sur lui-même, bien au contraire. Ce tour d’horizon se poursuivra au fil des prochains numéros de Ch’Lanchron.

Ch’Lanchon : bientôt 20 ans

Dans le cadre d’Internet, une véritable banque de données (en accès libre) a été mise en place : elle contient la référence des 250 auteurs et des quelques 3000 textes que la revue a publiés depuis 1980. Très utile à tous, lecteurs ou chercheurs, elle est tenue à jour en temps réel, et montre la vitalité de notre langue picarde.
Ch’Lanchron en est un reflet depuis près de 20 ans. C’est en effet en 1979 que l’idée d’un journal tout en picard est née. Pour marquer cet anniversaire, la revue propose un supplément de quatre pages. Des jeux littéraires proposent au lecteur de devenir un acteur du journal. À partir d’une photographie insolite, d’un dessin humoristique sans légende, d’une liste aléatoire de mots, chacun est invité à envoyer sa participation en picard. Ces apports seront réunis dans un numéro spécial "20 ans" au printemps prochain. Ne manquez donc pas les pages centrales de Ch’Lanchron. Elles sont pour vous.

Des picardisants venus de partout

Le domaine linguistique picard couvre 5 départements et une partie du Hainaut belge. les contributions à Ch’Lanchron sont issues de tous ces horizons. Le Ponthieu avec Alain Pruvot (Domart), Marc Sellier (Neuilly), Jean-Luc Vigneux (Abbeville) ; l’Amiénois avec Jean-Pierre Calais (Ferrières), Marcelle Goffinont (Saint-Maulvis), Tchotchotte (Saint-Leu), Pierre Deglicourt ou Micheline Waquet (Amiens) ; l’Artois avec Raymond Coudert (Fouquereuil) ; le Vimeu avec Jacques Dulphy (Bourseville), Eugène Chivot (Buigny), Élisabeth Manier (Escarbotin), Gaston Vasseur (Nibas) ; le Hainaut avec Georges Fidit (Valenciennes) ; le Marquenterre avec Lucien Tétu (Berck) ; le pays de Bray avec Philéas Lebesgue (La Neuville-Vault), le Tournaisis avec Serdu (Hollain), etc. Cette liste incomplète est à l’image de la diversité des inspirations de chacun. Le picard prend tour à tour une saveur d’embruns maritimes, de locomotive à vapeur, d’épicerie rurale ou de clafoutis aux cerises. Il galope, il réfléchit ou il flâne, c’est selon. Mais de l’un à l’autre il garde cette constante : la qualité et l’originalité d’une écriture sincère. Le picard ne s’embarrasse pas de fioriture, comme l’eau tirée du puits, il remonte limpide et rafraîchissant.


Ch’Lanchron nº 78 :


Dernière mise à jour :
27-03-2013
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